ARS : implantation

A l’occasion du Conseil des ministres du 31 juillet dernier, le Gouvernement a annoncé la liste des ARS, suite à la « réforme territoriale » (loi du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions).

Les capitales ont été choisies sur la base des villes les plus peuplées des nouvelles régions.  Notons que « La réforme » fait disparaître 9 postes de préfets de région et de directeurs généraux d’ARS et 63 postes de directeurs régionaux des administrations de l’Etat, ainsi que leurs états-majors !

Les régions où ville capitale et siège d'ARS ne feront qu'un :

•       Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes :       Bordeaux ;
•       Auvergne-Rhône-Alpes :                            Lyon  
•       Bourgogne-Franche-Comté :                      Dijon
•       Bretagne :                                                 Rennes
•       Centre-Val de Loire :                                  Orléans
•       Corse :                                                      Ajaccio
•       Île-de-France :                                           Paris
•       Nord-Pas-de-Calais-Picardie :                    Lille
•       Pays de la Loire :                                       Nantes
•       Provence-Alpes-Côte d'Azur :                    Marseille
•       Guadeloupe :                                             Pointe-à-Pitre
•       Guyane :                                                   Cayenne
•       Martinique :                                               Fort-de-France
•       Océan Indien :                                           Saint-Denis de La Réunion.

Les régions où la ville capitale ne sera pas siège d'ARS :

•       Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine :     Strasbourg (capitale), Nancy (siège d'ARS) ;
•       Basse-Normandie-Haute-Normandie :       Rouen (capitale), Caen (siège d'ARS) ;
•       Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées :     Toulouse (capitale), Montpellier (siège d'ARS).

Commentaires FO

Pour FO, cette réorganisation constitue une « déforme » territoriale. Le gouvernement a choisi de répondre aux injonctions européennes, la Commission ayant clairement indiqué que la France devait prendre des mesures préliminaires au processus de décentralisation (Acte III) : il faut «éliminer les doublons administratifs, de faciliter les fusions entre les collectivités locales et de préciser les responsabilités de chacun des échelons des collectivités locales ». Les 13 nouvelles régions « seront ainsi de taille européenne ». 

Au-delà du fond et de ses orientations condamnés par Force Ouvrière, cet acte III de décentralisation est complexe et touffu.

Ces nouvelles « grandes Régions » auront davantage de responsabilités. Elles disposeront de moyens financiers propres (impôts locaux spécifiques supplémentaires) mais aussi de pouvoirs normatifs, voire réglementaires. En outre, cette régionalisation-métropolisation éloigne les prises de décision des citoyens.

La concurrence entre ces vastes entités va creuser et créer des inégalités sur le territoire de la République. Ce sera particulièrement le cas pour l’ensemble des établissements hospitaliers  et nos structures syndicales, vis à vis de leur ARS interlocutrice.

C’est donc, comme Force Ouvrière le dénonce depuis octobre 2012, une organisation de la République en fédération de Régions, très autonomes (y compris vis-à-vis du droit national) aux pouvoirs d’adaptations locales, et s’intégrant dans le modèle d’une « Europe de grandes Régions ».

La Fédération encourage les responsables de nos structures syndicales, notamment au niveau des régions fédérales, à prendre les dispositions nécessaires de coordination de nos interventions et actions auprès des interlocuteurs (préfet de région et ARS) des nouvelles régions.

Le secrétariat fédéral

Le 27 août 2015