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Syndicat Force Ouvrière-EPSM Val de Lys-Artois
4 avril 2014

Psychologue FP

Le vendredi 21 mars, à la Bourse du Travail, à Paris se tenait une réunion sur la situation des psychologues avec les fédérations syndicales FO, SUD, CFTC, l’UFMICT- CGT et le SNP (syndicat professionnel des psychologues). La CFDT s'étant récusé l'avant veille.

 

Après avoir indiqué qu’elle ne pouvait parler qu’au nom de la Fédération « branche santé », les autres fédérations FO (FPT et Etat) n’étant pas présents, la représentante de FO précise d'emblée notre périmètre :

- rien ne pourra valablement se faire sans accord sur les revendications. Il faut commencer par là avant de se lancer dans une action qui n'aurait d'intersyndicale que le nom (l’objectif de cette réunion étant d’élargir l’appel à la grève et à une manifestation lancée par l’UFMICT- CGT, sans concertation préalable sur les points de revendications et les procédures)

 

- d'accord sur le principe d'une discussion mais aucun engagement de FO pour une participation à une action telle qu'elle a été publiée par la CGT, ne serait-ce que du fait du prochain Comité Confédéral National  de FO qui se termine le vendredi 4.

 

Le représentant du SNP arrive alors, et avec la CFTC, attaque immédiatement la CGT pour avoir appelé à la grève et à la manifestation, précisant que lors de la précédente rencontre (février 2014), il avait été question de se revoir pour préparer des rencontres régionales avant tout autre type d'action.

La CGT rétorque qu'elle s'était engagée devant ses adhérents à cette action depuis longtemps, exactement depuis septembre 2013 et la manifestation devant Bercy et qu'elle ne pouvait plus temporiser.

Le SNP et la CFTC s’indignent de ce procédé et menacent de quitter l'intersyndicale.

Le représentant de SUD récemment arrivé, approuve.

 

La CGT fait machine arrière et convient de ne plus appeler à manifester mais à :

  • une AG à la Bourse du Travail à Paris ;
  • une journée de grève nationale.

A nouveau FO propose de travailler sur les revendications, sans l'harmonie desquelles il ne peut y avoir la participation de FO. La CGT accepte

FO propose à chaque participant une plate forme écrite, évidemment amendable (ci-jointe) où figure :

  • Les avancées acquises à l'occasion des rencontres avec la DGOS depuis septembre 2011.
  • Les points qui justifient que les psychologues se fassent entendre.
  • La revalorisation substantielle de leurs grilles indiciaires.
  • L’organisation immédiate des concours tels que la loi les prévoit : concours pour les psychologues ANT et concours classiques.
  • L’application de la fonction FIR dans toutes les fonctions publiques.
  • Une visibilité de leur fonction dans les établissements de santé.
  • La formulation des principales revendications des fonctionnaires des 3 versants de la fonction publique, replaçant ainsi le cadre général des attaques portées contre l’ensemble des salariés du fait du pacte de responsabilité et des  50 milliards d’économies dans les dépenses publiques. Face à cela, la grève et les manifestations du 18 mars constituent un point d’appui pour les revendications du secteur public, comme du secteur public.

 

  • comme l’ensemble des personnels hospitaliers, les psychologues de la FPH refusent la réduction des 50 Milliards d’économies dans les dépenses publiques que le gouvernement veut imposer d’ici 2017 au travers de son Pacte de Responsabilité, massivement combattu comme l’a démontré la journée de grève et de manifestation interprofessionnelle du 18 mars dernier. Le Pacte doit être retiré !
  • comme l’ensemble des agents de la FP, les psychologues demandent une augmentation de 8% du point d’indice et l’attribution de 50 points à tous les échelons.

 

Les participants lisent le document remis. Le SNP, récuse d’emblée les points sur les acquis lors de la discussion avec la DGOS auxquelles il n’a pas été convié. SNP et CFTC récusent par principe les points qualifiés de "politiques", jugeant inacceptable leur présence.

 

FO précise alors :

  • que ces points font partie des conditions à sa participation
  • et qu'après le mouvement du 18 mars auquel ont participé CGT, SUD, FSU et SOLIDAIRES, il serait absurde que cette « « intersyndicale des psychologues », censée représenter les psychologues des trois fonctions publiques s'abstrait du contexte et des mesures de restriction budgétaire drastiques préparées par le gouvernement.

 

CGT et SUD en conviennent, le SNP et la CFTC menacent plus que jamais de se retirer. La CGT propose alors de rendre "acceptables" par les psychologues les points contextuels auxquels FO est attachée.

Le SNP dicte alors un texte modificatif selon ses vues, en en travestissant totalement les intentions initiales, avec la participation de la CGT et de SUD.

Les deux points concernant l’augmentation générale des salaires et la caractérisation de la politique d’austérité qui bloquent les revendications déclaratives sont limitées ou disparaissent.

 

FO Santé est priée de donner sans délai son accord sur le texte ainsi rédigé, sans attendre le 4 avril au soir les avis des autres fédérations FO.

Le SNP, faisant fi de la demande expresse de FO d'un bref délai pour en référer à ses instances, envoie le lundi 23 mars matin à 8h le texte du vendredi, sabordant ainsi toute possibilité d'amendement d'une organisation syndicale.

Au vu du procédé, nul ne s'étonnera que notre organisation refuse de prêter main forte à des manœuvres exclusivement corporatistes et qui visent surtout à se crédibiliser comme interlocuteur auprès de la DGOS.

Bilan et perspectives :

Cette démarche dite "intersyndicale" était, quoi qu’il en soit, bien mal emmanchée dès vendredi 21 mars, le SNP refusant ce qui avait été acquis sans lui et aussi d’inclure dans la plateforme revendicative des psychologues dans le contexte général en stipulant les deux points en faveur desquels se sont clairement prononcés, avec les syndicats, les grévistes et les manifestants le 18 mars : augmentation générale des salaires et, dans la Fonction Publique, relèvement du point d'indice et refus des mesures d'austérité (le pacte de responsabilité et les 50 milliards d'économies sur les dépenses publiques) pour tous les fonctionnaires.

 

FO ne peut que regretter que certaines organisations syndicales acceptent de mettre sous le tapis les responsabilités du gouvernement dans cette politique d'austérité pour tous qui s'oppose, de fait, à toute revendication, fut-elle celle des psychologues.

Les instances syndicales de FO considérant nécessaire d'organiser le rapport de force public privé, la riposte interprofessionnelle est une évidence. FO va néanmoins réfléchir à sa  participation pour la journée du 10 avril, sur la base de ses revendications.

 

En tout état de cause, FO se prononce pour que les psychologues se réunissent en Assemblées Générales à tous les niveaux afin :

  • de clarifier la situation,
  • de débattre des conséquences de la politique d'austérité,
  • et de poser leurs revendications.

 

Le 28 mars, nouveau coup de théâtre, le SNP prenant prétexte que d’anciens tracts  CGT,  appelant à une manifestation le 10 avril, continuent à circuler, décide de rompre et de se retirer de « l’intersyndicale ».

 

Quelques temps avant cette ultime péripétie, FO avait contacté et envoyé un mail à la CGT pour indiquer notre désaccord sur le déroulement de la dernière rencontre et l’importance accordée aux tentatives de diktat d’une association catégorielle, qui refuse tout naturellement de participer à la clarification de la situation, des revendications et des enjeux.

 

Dernière minute : le 30 mars à 23 h30, la commission fonction publique du SNP revient sur sa décision et participera au 10 avril !

 

Pour sa part, FO maintient la nécessité de préparer un véritable rapport de force public/privé et réaffirme toutes ses revendications qu’elles soient générales (augmentation générale des salaires, rejet du pacte de responsabilité et des 50 milliards d’économies dans les finances publiques), ou propre aux psychologues :

  • augmentation de 8% de la valeur du point d’indice et attribution de 50 points indiciaires à tous les échelons.
  • revalorisation substantielle de leurs grilles indiciaires,
  • organisation immédiate des concours tels que la loi les prévoit : concours pour les psychologues ANT et concours classiques,
  • application de la fonction FIR dans toutes les fonctions publiques,
  • visibilité de leur fonction dans les établissements de santé.

 

La Fédération FO appelle ses syndicats à organiser, en commun, là où c’est possible, dans les établissements hospitaliers et médico-sociaux, des réunions ou des assemblées générales le 10 avril.

 

La Fédération FO participera à l’AG du 10 avril à la Bourse du Travail de Paris.

 

 

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